Moulins à Lavergne
Pour des informations plus détaillées cliquez sur la carte (Remerciements à Sylvie Granat et Véronique Canitrot)
L’Alzou est un cours d’eau situé en Midi-Pyrénées, dans le département du Lot. Il prend sa source dans le Limargue : étroite bande de terre riche et fertile entre Lot et Dordogne, constituée de calcaire, de marne (sable, argile et calcaire) et localement de grès.
Il nait, au marais de Bonnefont sur la commune de Mayrinhac-Lentour (altitude 335m), de la confluence de quatre petits ruisseaux, issus de quatre sources d’où ils tiennent leur nom :
– Les Baudines
– Lacoste
– La Gourgue
– La Fontaine de Bonnefont
Long de 31 kilomètres 400, il traverse les communes de :
- Mayrinhac-Lentour,
- Lavergne,
- Gramat,
- Couzou
Il conflue avec l’Ouysse entre les communes de Rocamadour et Calès (altitude111m) mais se perd sous terre en de nombreux endroits entre Gramat et Rocamadour.
Sur la commune de Lavergne, l’Alzou compte 6 petits affluents. : deux « rivegauche » et quatre « rive droite ».
Il reçoit successivement les eaux :
- du béal d’Envergne, autrefois appelé « biale du pré de Bonté », au niveau du lieu-dit « Bergues »
- du béal de Lavayssière
- des « Couanelles » ou « Couayneles » au niveau du moulin de Balan
- du « Thégra » au lieu-dit « Laton »
- du « Bio » à l’intersection de la route de la prairie
- et du « Trigoussou » face à l’hippodrome du tumulus
On dénombrait jusqu’à huit moulins sur la commune de Lavergne : Bergues, Balan, Méjat, le moulin du Pont, Labourel, Notre-Dame, Langlade et Moulin Bas.
Aujourd’hui, aucun n’est encore en activité et il ne reste plus du moulin de Langlade que le bâti des fondations.
En 1750 environ, la carte de Cassini n’en dénombrait que sept.
Le Compoix de Lavergne de 1666 énumère aussi sept moulins,
- le moulin de Bergues,
- le moulin de Méja et
- les 5 moulins appartenant au seigneur de Valon : le moulin « Nostre Dame a deux meulles », plus deux moulins « un à deux
meulles et l aultre à une qui confronte du levant tendant del Meja à Lavergnye »(Balan) mais aussi un autre moulin « confronte avec
chemin du dit Lavergnye à Lentour »(moulin du Pont) et le « moulin ou a pressoir d’huile à deux meulles »(Labourel)…
Le moulin de Bergues possède 2 meules.
Après l’arrêt du moulin, une scierie y a été installée. Maintenant, il est rénové et transformé en maison d’habitation, c’est le premier moulin situé sur la commune de Lavergne.
C’est un des cinq moulins appartenant à Messire Jean de Babré, seigneur de Valon, d’où l’origine du nom actuel « Balan ».
Sur le cadastre napoléonien, le moulin s’appelle Balon et par déformation, au cours des siècles son nom est devenu Balan.
Il possède deux meules et a conservé sa magnifique roue à aubes que les actuels propriétaires ont à coeur de restaurer.Souhaitons que nous puissions avoir le plaisir de la voir fonctionner à nouveau
Le moulin de Méjat possède 2 meules. A partir de 1174, ce moulin n’a été exploité que par une seule famille de meuniers, pendant près d’un siècle et demi, les Thamié, qui l’avaient en affermage.
Il s’est arrêté de fonctionner il y a une trentaine d’années environ pour se transformer en maison d’habitation. Il est aujourd’hui devenu chambres d’hôtes.
Le moulin du Pont est nommé à toutes les époques et en particulier en 1773, date à laquelle il est sous baillé par le fermier de la
seigneurie de Valon. Il ne possède qu’une seule meule.
Magnifiquement restauré, c’est aujourd’hui une résidence secondaire.
On ne parle du moulin de Labourel que dans les années 1850 au cours de la réglementation des moulins de l’Alzou
Dans le compoix de Lavergne il est dit :« Plus tient Messire Jean de Babré seigneur de Valon …le moulin ou pressoir d’huille estant à
deux meulles… alivré deux livres dix sols et ledit pressoir d huille alivré une livre »
Le sieur Pascali Labourel demande en 1892, l’autorisation, qui lui est accordée, de transformer un ancien moulin ou pressoir en un
unique moulin à huile. D’où son nom de moulin de Labourel.
Il se situe près du portail du moulin du pont. Son propriétaire souhaiterait pouvoir le remettre en activité.
Comme les moulins de Balan, du Pont et de Labourel, il faisait partie du patrimoine du seigneur de Valon.
C’est parce qu’il est construit à l’emplacement de l’ancienne chapelle du château, que ce moulin à deux meules, est appelé le moulin Notre-Dame.
Dans les années 1950, le propriétaire a ajouté une minoterie qui a cessé de fonctionner en 1978.
Aujourd’hui, il ne lui reste plus qu’une meule en état de fonctionner.
Le moulin de Langlade est également appelé « moulin haut. »
On retrouve leur trace dès le XVIème dans l’histoire de la famille des Valon.
Au XVIIIème, propriété du seigneur de Langlade, ils connurent plusieurs meuniers de 1781 à 1854, date à laquelle ils ont été
dissociés pour appartenir ensuite à des propriétaires différents.
Dans la déclaration de ses biens nobles, le seigneur de Langlade fait état « de deux moulins, l’un à un tournant de peu de valeur et
l’autre à deux tournants situés sur le petit ruisseau Alzou… »
Aujourd’hui il ne reste du moulin de Langlade que le bâti des fondations. Le bief d’amont est devenu un petit lac magnifiquement décoré et
agrémenté par les propriétaires actuels. On peut encore y admirer la ventellerie parfaitement conservée.
On accède au moulin Bas par un vieux pont un pierre dont les deux arches enjambent l’Alzou. C’est le dernier moulin de la commune de Lavergne.
Les anciennes meules ornent aujourd’hui le parc de cette résidence secondaire.